8 août 1914-8 août 2023 : Rudolf Duala Manga Bell plus que centenaire !L’événement est passé presque inaperçu. Pourtant c’est le 8 août 1914 que Rudolf Duala Manga Bell fut assassiné avec certains de ses partisans par les Allemands. Une commémoration que Zenü Network et doual’art ont inscrtit désormais de manière permanente dans leurs activités à travers l’exposition documentaire KamerunStadt qui a fait l’objet d’un film documentaire disponible en ligne sur notre site.
Les vestiges de la période allemande au Cameroun sont encore présents dans toutes les villes et localités de la côte et de l’hinterland où les Allemands se sont installés après la signature le 12 juillet 1884 du Traité germano-duala. En effet, les traces de cette période sont encore visibles de nos jours aussi bien à Douala et ses environs, qu’à Buea, Bamenda, Yaoundé, Foumban, Bafoussam et Dschang, entre autres. Tel est le fil d’Ariane qui permet de remonter aux origines de ces bâtiments historiques qui ne sont que la face visible de l’iceberg dont l’exposition documentaire itinérante « Kamerunsatdt 1884-1914 » vient révéler un pan de l’histoire.
Cette exposition documentaire itinérante que conduit l’association doual’art depuis plusieurs années au Cameroun, et depuis l’année scolaire 2022-2023 en partenariat avec Zenü Network et ses points focaux que sont Onaped, Apader, Ysda et KFA à l’Ouest, ainsi que Humanees et Pivjet dans le Centre, a mis la clé sous le paillasson après des semaines d’intenses activités. Elle avait pour ambition l’« Education à la mémoire et à la citoyenneté par l’art », afin de concourir à la cohésion sociale au Cameroun. Une éducation à la culture principalement portée par les élèves membres des Clubs d’Education Civique et d’Intégration Nationale (CECIN) au sein des lycées et collèges.
Conçue et proposée par doual’art, il s’agit d’un ensemble composé de 23 photos, 23 textes et 7 bâches (dont 4 textes imprimés, le fac-similé du traité germano-duala et sa traduction en français, un plan d’urbanisation de Duala élaboré par les Allemands et qui a constitué la pomme de discorde entre les parties signataires du traité, enfin une représentation du drapeau du Kamerun allemand). Les visiteurs ont ainsi pu coller un visage aux acteurs majeurs de cette période : Kum’a Mbape (Lock Priso), Mpondo Dika Akwa dit King Akwa, Rudolf Duala Manga Bell, Ngosso Din, le secrétaire particulier de Rudolf Duala Manga Bell, Engome Dayas qui fut l’épouse de Rudolf Duala Manga Bell, Mebenga Mebono dit Martin Paul Samba, Adolph Woerman, Gustave Natchigal, etc.
C’est cette période du protectorat allemand sur le Kamerun que les élèves, les enseignants, des administrateurs civils, des chefs traditionnels et les publics de toutes les couches sociales ont visitée dans 10 établissements secondaires ayant abrité les expositions dans les départements du Mfoundi, du Nyong et So’o, de la Mifi, du Noun, du Haut Nkam, du Ndé, du Koung Khi, des Bamboutos, des Hauts Plateaux et de la Menoua. Ce sont donc près de 18 000 visiteurs, dont les élèves des 110 établissements ciblés ainsi que les participants aux conférences aux profils variés, qui ont pu ainsi s’abreuver aux sources des 30 années fondatrices du Cameroun et de ses premières institutions.
Et bien que les résistants camerounais de l’époque dont les figures emblématiques les plus connues étaient Rudolf Duala Manga Bell, Ngosso Din et Martin Paul Samba ont été exécutés par les occupants allemands suite à leur révolte contre la spoliation de leurs terres ancestrales, en violation des termes du traité germano-duala, les jeunes ont pris conscience, à travers cet épisode de l’histoire du Cameroun, qu’il y a eu durant 30 ans – sous la domination allemande – un seul et unique Cameroun. Ils ont également compris la nécessité de se battre contre les impérialismes et les injustices de toutes sortes, en faisant la part des choses entre les alliances de nationaux et allemands pour ou contre la défense des droits des natifs. La bravoure de ces résistants invite non seulement à nous approprier et à écrire notre histoire en rendant visible les autres héros et héroïnes, mais surtout démontre la nécessité de s’engager pour un Cameroun prospère et fort.
Soulignons à grands traits qu’au-delà des aspects historiques et culturels de cette exposition documentaire, son apport pédagogique et didactique a été fortement salué par les enseignants et les autorités scolaires. Au demeurant, elle a permis de mettre en application l’Approche Pédagogique par les Compétences (APC) en vigueur à l’Education de Base et aux Enseignements Secondaires au Cameroun. L’animation des ateliers d’arts plastiques au sein de l’exposition documentaire ‘’Kamerunsatdt’’ a ainsi été un révélateur de talents chez de nombreux élèves qui ont produit des dessins et peintures inspirés par l’histoire racontée en images, en textes et en commentaires. Une pépinière de jeunes pousses qui ne demandent qu’à être accompagnées par le Ministère des Arts et de la Culture afin de faire éclore tout leur génie.
Avec cette exposition documentaire « Kamerunstadt, 1884-1914 » dont le point d’orgue aura été marqué par les conférences animées par des experts en la matière, les différents publics ont mieux compris les défis de la construction d’un Etat rassembleur qui fait la fierté de ses filles et fils. En effet, la fin du protectorat allemand, consécutive au déclenchement de la première guerre mondiale en 1914 et qui s’est soldée par la débâcle des Allemands et l’instauration du condominium franco-britannique, a entraîné une partition du Cameroun sur une base linguistique et culturelle qu’il faut cependant préserver dans un esprit d’unité nationale et une diversité culturelle assumés. Grâce à cette exposition, l’on a compris que ce qui s’est noué sur les bords du fleuve Wouri en 1884 entre le peuple Duala et les commerçants allemands a influencé et influencera encore durablement le destin du Cameroun.
Au regard de l’engouement suscité par l’exposition documentaire itinérante « Kamerunstadt 1884-1914 » dans les 10 départements qui ont abrité l’activité, et compte tenu de la nécessité de reconstruire la mémoire historique du peuple camerounais réduit à l’amnésie, les points focaux de Zenü Network n’ont pas manqué d’envisager des perspectives afin d’étendre l’action à d’autres départements et à d’autres établissements scolaires de leurs aires d’intervention au courant de chaque année scolaire. Une initiative salvatrice de restauration de notre mémoire collective et du vivre ensemble au Cameroun qu’il faut en effet généraliser, perpétuer et domestiquer surtout à l’heure où notre Grand Roman National de la période 1945-1971 est en cours d’écriture par une commission mixte Cameroun-France déjà contestée.
La ville de Ngaoundéré, chef-lieu de la région de l’Adamaoua, a abrité du 17 au 21 juillet 2015, la 7e édition du Forum des jeunes du Cameroun, placée sous le thème « Jeunesse, solidarité et intégration nationale ».
Le FJC a continué son itinérance du 1er au 05 juillet 2013 dans cette ville estudiantine du Département de la Menoua. Les jeunes sous l’encadrement des différents responsables des points focaux du « Projet Jeunesse Culture et Citoyenneté »
Placée sous le thème « Jeunesse et corruption », la 4ème édition du Forum des Jeunes du Cameroun (FJC) s’est tenue du 16 au 20 Juillet 2012 à Foumban dans un contexte national de dépréciation des valeurs morales et éthiques.
Le Forum des jeunes du Cameroun s’est déroulé pour sa 3ème édition du 11 au 15 juillet 2011 dans la ville de Bangangté. La doléance ayant été faite à Bafoussam, lors de la 2ème édition, par les jeunes de délocaliser le FJC
Le Conseil National de l’Éducation Populaire (CONEP) dont le processus de création a été lancé en 2023 par le Ministère de la Jeunesse et de l’Éducation Civique (MINJEC)
La deuxième édition du Forum des Jeunes du Cameroun (FJC) s’est tenue du 09 au 13 août 2010 à Bafoussam à un moment fort de la vie de la nation Camerounaise