Contrairement à ce que l’on pourrait croire en suivant les médias sur la situation de la gouvernance en Afrique et plus spécifiquement au Cameroun, il y a une pléthore de pratiques de bonne gouvernance ancrées dans le quotidien des populations. La notion du bien commun, de la chose commune, qui est une des conditions pour une culture citoyenne a une tradition forte et s’approche du concept plus largement utilisé de bien public.
Malheureusement, nous allons voir que cette notion ne se retrouve pas dans le domaine de l’Etat dit moderne, mais plutôt dans le traditionnel et dans l’informel. Elle est fortement liée à l’appropriation d’un espace, d’un organisme, d’une fonction par la communauté.
Nous vous livrons ici cinq exemples concrets, brefs et édifiants, décrits par des membres de notre réseau, de « biens communs » vécus et gérés comme tels dans le passé et en partie encore dans le présent.
Au fil de nos exemples, nous voyons cependant que les choses évoluent et pas toujours de façon positive. Il y a un risque réel que nos enfants inondés de toutes parts de « mono-culture globalisée » connaîtront et pratiqueront de moins en moins ces formes de biens et services communs ou publics.
Il s’agit donc pour nous de travailler sur ces exemples pour distiller et valoriser les éléments qui pourraient ouvrir des pistes vers la construction d’un système de gouvernance locale actualisé bénéficiant de l’appui des populations et instituant une culture de biens et services publics.
Si nous voulons avancer vers une société plus cohérente, des systèmes de gouvernance portés et respectés par un nombre significatif de citoyens, si nous voulons survivre dans le monde globalisé, nous devons développer ces pistes et en trouver d’autres.
Nous vous invitons à enrichir ce débat de vos expériences, exemples et analyses.